COMMENT JE SUIS DEVENU JOURNALISTE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Par Bernard Bujold (1977)
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Le journalisme est une bien drôle de discipline.
a dit d t elle que c t était un pouvoir social capable de
un peuple et ses idées et de le pousser aRir
dans tel ou tel sens.
a aussi dit des journalistes qu'ils étaient
des bons rien provenant de diverses couches de la société, le plus souvent
mauvaises,et que ces gens fai— salent du journalisme parce qu a ils
étaient incapables de faire quoi que ce soit d 'autre pour gaõler honorablement
leur vie. a aussi dit des journalistes qu'ils étaient
des bons rien provenant de diverses couches de la société, le plus souvent
mauvaises,et que ces gens fai— salent du journalisme parce qu a ils
étaient incapables de faire quoi que ce soit d 'autre pour gaõler honorablement
leur vie.
Qu e en est—il vrairnent? Je n'en sais
encore rien sauf que je, me retrouve à peine âgé de plus de 20 ans journaliste
à l'Assemblée nationale du Québec avec comme rôle de surveiller et
d'interpréter les agissements de politiciens,fonctionnai— res et de l'ensemble
du gouvernement de la province.
Est—ce que je remplis bien cette tâche '? Difficile pour moi de répondre
néanmoins
selon mes patrons la réponse est oui.Des
patrons qui ont contrôler des médias qui déservent près du million d'auditeurs
soit de la radio ou de la télévision.
Ceci est non histoire et la description de tout le
cheminement que t ai dû suivre pour en arriver à être correspondant
parlementaire.. Je désire cependant avant de à vous raconter mon voyage personnel, dédier cet ouvrage à tous les jeunes qui le liront et leur dire qu encore aujourd t hul il est possible de se réaliser et d'accomplir des choses qui nous semblent d t abord impossibleseJe désire cependant avant de à vous raconter mon voyage personnel, dédier cet ouvrage à tous les jeunes qui le liront et leur dire qu encore aujourd t hul il est possible de se réaliser et d'accomplir des choses qui nous semblent d t abord impossiblese
L t enfance de Bernard se déroula donc dans cette ambiance avant tout rurale et elle fut relativenent comparable celle de tout autre garçon qui origine et vit en gaspésieeAvec la différence cependant que dans son cas ses parents le suivaient de très près et le gâtaient énorraénent. était leur seul fils, le. couple Léonard et Anita ne devait avoir leurs autres garçons qu'en 1961 et 62 époque où I t ainé serait âgé de 5 ans,et de ce fait come tout enfant unique il était surprotégé par ses parents,II fit ses prenières études de niveau au couvent de St—Siméon lequel était l'époque sous l'administration d'une congrégation de Soeurs Ursulines.Selon elles Bernard démontraient certaines facilités,principalement dans élocu— tion verbale ce qu'elles utilisaient d t ailleurs lors des séances de théatre amateur.II fit ses prenières études de niveau
au couvent de St—Siméon lequel était
l'époque sous l'administration d'une
congrégation de Soeurs Ursulines.
Selon elles Bernard démontraient certaines facilités,principalement dans
élocu— tion verbale ce qu'elles utilisaient d t ailleurs lors des
séances de théatre amateur.
o
A
part 1 t art oratoire il était
habile dans 1 t assirnilation des
diverses
o
Au début les élèves s 'étaient Ieraent vouloir embarquer dans
Soeur Angeline avait expliqué montrés rétissants et très peu semblaient réel— le jeu, que les
intéressés devraient passer par toutes les étapes,c t est à
dire placer leur nom en lice,effectuer leur petit discourpolitique de façon
convaincante pour que les autres élèves accepd de voter en leurfaveur et enfin bien sûr il y avait le vote de sélection
offic: Pour sa part Bernard n g avait pas hésité poser son nom et y
asait même mis une certaine fouß.le dans son allocution oti il
invitait ses collègues le
président. Si on acceptait de le raire il promettait de les aider
organiser t.me vie de groupe bien soutenue et faisait miroiter divers
projet qui ne ænquaient pas d intérêt
voyea it ainsi un candidat à la présidence si zélé et s t impliquer directemen
dans le jeu de Soeur Angeline quelques autres enfants décidèrent d'en raire autant
organiser t.me vie de groupe bien soutenue et faisait miroiter divers
projet qui ne ænquaient pas d intérêt
voyea it ainsi un candidat à la présidence si zélé et s t impliquer directemen
dans le jeu de Soeur Angeline quelques autres enfants décidèrent d'en raire autant
II organisa entre autre ,avec l'aide de la Soeur responsable,un voyage
de fin
d t année où toute la
classe fit le tour de la gaspésie.
Durant I t année telle avait,avec l'aide des
autres membres du conse vu au déroulement de. divers projets le Camaval étudiant , les ateliers
d'exposition en art plastique de raeme que différents autres événements du gen
D'ailleurs en l'attitude de Bemard durant cette année scolaire ressemblait
presqu t en tous points celle des six années précédentes,
était élève studieux et une sorte de leader
intellectuel pour les autres enfants.
Régulièrement premier de classe l'étude le fascinait du moins un deB•é
plus élevé que chez ses
L'ambiance dans laquelle il était élevée favorisait peut—être aussi ce com—
portement car il faut dire que si bien sûr son familial
en était rurale et
celui des autres enfants,dans son cas précis
il y avait une
fréquentation
du monde religieux.
la soeur de sa nðre,Ùa.i1ia
Cyr,était la servante du curé de St—Siméon l'époque le Chanoine Alphonse
Fortement impliqué dang la vie liturgique de la gaspésie le Chanoine
E.vi11e monsieur Mivil.le come on Itappe2ait entre proches,aimait bien Bemard.
Sa soeur
,qui habitait également le
presbytère n'était pas sans égard face au jeune neveu de la servante.
Tous les trois donc,y
Cyr, gâtaient qui mieux mieux leur protégé et
l'occasion on tentait de I t intéresser la vie religieuse.
la fréquentation de ce milieu social était très
certainement favorable pour Ber—
nard et, mene s t il
n'est pas devenu curé de village, son enfance en a été marquée et il en a
conservé nombre
pour sa vie d'adulte.
Ce fut même chez les M.iville que Bemard gagna son premier argent de
poche véritable.
A l'époque de sa septième année cependant,å la fin du calendrier
scolaire, d O importantz changements de personnalité le
transformèrent du tout au tout,
passant du niveau primaire celui de secondaire
Bernard cornraença peu peu
délaisser les matières scolaires 0
II perdit tout intérêt diriger la vie de et tout
ce, qu'il possédait corme civisme et bonnes nnnières il n'en fit du jour au
lendemain que presque plus utilisation,tm peu conne s t il eut
renier ce, genre d t agisseraents.
Durant les trois années et demie qu'Il passera dans les institut ions
scolaires de niveau secondaire, ce rejet du respect social ira continuellement
en s t accentuant
Pour 1 t ensei&iement de sa huitième
année il avait pu continuer à fréquenter le couvent de St—Siméon mais lorsque
vint le moment de sa neuvième année il dû se rendre à Bonaventure,un petit
village situé quelques cinq milles 1 t est de
façon quotidienne.
C t était d'ailleurs époque où le
gouvernement con-aençait à centraliser les élè— ves et l'approche de la fameuse
mode des polyvalentes.
Les débuts de Bemard au niveau de la neuvième année furent encore plus
mauvais que cewc de 1 t année précédente.
II s t en fallu même da peu à la fin du
calendrier pour que la graduation ne soit
pas accordée faute de
suffisamment élevés au plan de la notation des
examens
II passa cependant deux années
Bonaventure,au collège de 1 endroit,ce11eSde 1970 et 71.
De cette époque il conserve un souvenir généralement agréable s 'il
était très seul et en grande partie rejeté par les autres étudiants.
n. faut bien sûr souligler le fait qu'il était
devenu très indépendant et gu t il n'acceptait que rarement de
collaborer avec ses professeurs.
11 se créera toutefois une admiration presque sans borne pour son
professeur d '6— ducation physÃae un certain André Beckrich sur qui il tentera
un peu de se projeter au plan personnalité.
Ce dénomé Beckrich d t origine étrangère,belge ou
suitse,avait servi durant la dernière guerre titre de
spécial.
Ce seul point avait suffit pour convaincre
Bernard des aptitudes que possédait son professeur de sport qui véritablement
était un maître de la natation, il devien dra d t ailleurs au cours
des années suivants un moniteur de réputation nationale du moins au niveau du
Québec,et maîtrisait bien la science générale de I ' éducation
1972 Bemard se rendit
Caplan,un petit village situé cette fois quelaues cinq milles de St—Siméon mais
I t ouest,pour poursuivre ses études secondaires, précisément sa année.
climat du C.P.E.S. de
Caplan, l'école qu t iI avait å fréquenter,fit nettement
000
parle ici de ramille
et il faut bien comprendre que le milieu et l'époque dans lesquels évoluait
Bernard étaient ruraux.
devint responsable de
la plantation de jeunes pousses d'arbres,
tre •
salaire offert était
d t environ $115 900 par semaine et il fallait coucher du lundi au
vendredi directeraent en 16ret dans les camps qui avaient servis quelques
années plus t6t aux bucherons.
II affiche une certaine timidité lorsque vient 1- temps de voir d-s gens étrangers ou mêne connus depuis Ioncu• date,
ce n était rien de te LLenent compliqué.
YÈn effet depuis les derniera mois, i-l s t était mis. à
pratiquer le conditionne— nent phy.Ši(N- divers
instrunent8 que son père lui avait permis d t arné— nager dans la
résidence familiale ainsi que, dans le garage et cequt il espérait
le plus c t était d l avoir
un Jour à lui son propre wmnase d entraf— nement et ci t y
ent,raxner connercialement d t autres individus. Un peu des studios
du Genre 't Yic l'anny's
à part ces rêveries
il y avait aussi I l épicerie locale où,dû à
tation de la clientèle I t on avait pris la
décision d'engager un employé supplémentaire sur une base. régulière.
tout cela son pare. fut probablement le, plus heureux,
Tout le monde dans la famille Bujold était donc heureux et on peut dire
que le était au beau fixe 0
juin t est
sur Le seuil d entrée du rwgasin,v-rs les 8heures 30 et par un beau soleil
raatJina•-L qu'il annonça froidement au gérant qu' il partirait aans un délai
de deux semaines .
réalité le gérant
Gérard ArsenauLt n t en fut, pas tellement surpris,
à 1 époque. il venait, d avoir 18 ans et avec un de ses amis
d en—
Bujold qui malgré le
même non de L'ami Lle n g avait, aucun lien
au plan travail bien
sûr.
.son père malgrrê
les prenières rétissances avait finalement appuyé cette
idée et on commençait dans sa famille à croire fermement que
la ville de Sept—lles serait une exce-LLente viL1e pour que se poursuive 1 t
initiation de Bernarx-i t'ace à la vie.
Le frère en question est un cténorrné Duquet,te travaillent pour la télé— vision de Trois—RiviB res plus drôle de. affaire c t est qu'il n'a jamais su le rôle qu i il avait joué dans la carri B re de. Bernard.
L'oncle dont -il est ici question est Albert Bujold qui a
marié Alice Jobin de Québec.Ce dernier est un peu l'intellectuel de la famille
Elie et Bernard g t est forternent inspiré de cet oncle qui était
inovateuro
(h pourrait ra6rne dire que Bernard en est la continuité
dans la nouvelle générationeQuant son cousin c t est André Bujold
qui a marié Denise Du— guette de Shawinigan,
Ce ne sera cependant, pas le cas et m*rne si notre découvreur en puissance deviendrtŽ présentateur pour la radio de Sept—lles, con aventure dans le monde des conmunications ne fait que de cornencer.
IA ce
fut
le désastre,
déborder
son vase et rendu un peu moins de moitié
du calendrier scolaire
pas
il cornença à se
rendre compte qu'il échouerait et ne pourrait obtenir la gradua— tione
000
Notons en passant que ce C.P.E.S.
était I 'ancienne école régionale de la gaspésie où on y enseigiait, l'agriculture
en tant que spécialité.
Faute de candidats
en nombre suffisant pour la culture de la terre on avait dû convertir
en maison d t enseignement
de niveau secondaire conventionnel.
Durant cette année 1972 était devenu
tras agité et il ne pouvait plus aucunement se concentrer gur I f étude
des différentes matières inscrites au programme.
Plusieurs des
dirigemts de 1 t institution cormencòrent môme à lui conseiller de s
t orienter vers un donni-ne moins scientifique,un métier ou encore
de
aller passer quelques
années sur le marché du travail question de prendre un peu d'expérience
pratique de la vie.
Question aussi de laisser l'adolescence
passer et les instincts de révoltes dia paraître de sa personnalité.
Cette dernière hypothèse du marché du travail semblait
la plus intéressante pou
Bemard d
t autant plus qu'il était maintenant âgé de 16 ans,qu t il
vouloir être indépendant de I t aide parentale et
que de ce rait le besoin d t ar— gent lui aopartenant réellement
devenait comme une sorte de nécessité du moins selon ce qu'il pensait.
après quelques semines de réflexions il se décida.
II abandomerait école et cormencerait
sa vies
Le problðæ était
: Où aller et pour
faire quoi ?
Qui consentirait prendre ce Jeune individu
qui aux premiere contacts n'offrai rien de dégoûtant rien de tellement attirant
non plus?
la
famille dans cette affaire d'abandon
scolaire n t en avait pres—
que ressentit aucun sigle vraiment précis
Pour sa
part son père, Léonard,était persuadé que la vie s t apprend en la
vivant et il avait bien 1 t intention de laisser ses fils affràflter
cette vie et de les voir se débrouiller
seul 0
Surtout
que depuis les années 67 la famille avait dû se résiãler à envoÿer André,celui
qui vient entre Bernard et Ra.W1a1d,dans un institut spécialisé pour
sourds,événement qui avait fortement touché Léonard et Anita étaient découragés de I t épreuve
que leur envoyait le destino
Aussi
Léonard avait laissé son ainé prendre peu de corde du moins au plan scolaire et
il ne regardait les résultats qu distance.
De ce fait lorsque
celui—ci annonça son intention de commencer travailler o il n'y eut
pratiquenent pas de commentaires négatifs part bien sûr les premiè—
res réactions du
moment,
Léonard
rêvait avant tout pour sa progénitl-re de futurs ælois où ses fils pourraient
être en sécurité et desquels pourraient tirer suffisar:raent d t ar—
gent pour faire vivre une famille entière.
Fonctiomaire
ou com,issionnaire corane il s en trouvait déjà plusieurs autour de lui en
gaspésie aurait fait son affaire en tant que paternel,
Quant
Anita conïne toute mare qui voit en son fils un simple enfant qu'elle voudrait
toujours conserver pnès d t elle,elle n l avait rien
redire sur les présents événements qu elle considérait corme nomaux.
A 16 ans on
cornence devenir adulte et il faut bien,si on veut un jour élever
une famille,comnencer travailler et gagžer de l'argent,
Généralement les jeunes gens se mariaient vers 19 ou 20 ans.
Plusieurs s t établissaient directeŒnt sur
place en gaspésie et assuraient ainsi la relève de la ramille .
Bien sûr il y en avait quelques uns
qui se dirigeaient vers les grandes villes, plusieurs même, en ces années 72 un
bon nombre demeuraient sur les lieux de leur origine 0
Les idéologies modemes sur la vie de
couple et la révoiütion dans 1 t institut du mariage conventiomel
n'avaient pas encore fait leur apparition dans cette gaspésie qui encore aujourd
T hui est ,sous de nombreux angles,puberte et au stade de sa
croissance.
La décision rut donc prise que
l'ainé de la famille Léonard Bujold abandonnerait sa fréquentation scolaire,
Le geste rut posé en ma3s de I t année 1973.
II était en onzième année et il avait
naintenant I 'assurance gu
coulerait sa présente année scolaire.
II n'avait pas décroché la lune
comme emploi ses efforts n'avaient tout de même pas été vains,
Suite à une rencontre avec ses
amis,un de ceux—ci lui avait conseillé de s l adres— ser au bureau
de rnin d c oeuvre sous administration provinciale qui était à pré—
parer un projet spécial et pour lequel on avait besoin d 'employés com— Plet du
moins pour période de quelques mois 0
11 se rendit au
bureau gouvemeræntal en question et il obtint des
disponibles
Toutefois disons—le clairenent ,
responsable ne siU1ii'iait ici rien d t autre gue d t être
la personne qui creuse un trou avec une pelle puis place une tige d t arbre
dans ce trou.
IComme diraient les mauvaises langues ce n t était
pas un travail de premier minis—
Malgré le peu
d'intérêt véritable que pouvait susciter pareille responsabilité cette
trouvaille était un véritable cadeau de roi pour l'adolescent en croissan— ce
et qui en était ses preniòreg expériences
DEUX
Débuts
professionnels,
Si planter de
jeunes arbustres étáit relativ-xnent payant c-la n t en était pas
moins dur physiquer.lent et pour Berryxrd, moralement en plus.
Ce
n'a jamais été un
enfant extraordinairement fort au plan physique. Mal jrré le fait qu
i il s t était mis à la culture physique depuis queloues
temps on ne pouvait le qualifier de Jo•nny Rougeau tt
Sur le plan moral
1.1 a toujours été un inct-i-vidu aimant la solitude et ne se sentant d'aucune
façon à I t aise dans un groupe.
II affiche une certaine timidité lorsque vient 1- temps de voir d-s gens étrangers ou mêne connus depuis Ioncu• date,
L t anbimce
de groupe des chantiers forestiers n t était donc pas parfait- pour
ce jeune adólescent solitaire rLais ce n l esta pas cela qui I t
empôcherait de continuer son travail .
Son père pour sa
part était tout l'eu tout i'larrune pour ce premier ernploi surtout que la
compagnie responsable du projet était la Consolidated Bathûrst la meme
cornpaglie„ pour laquell e travaiL1ait lui aussi,
Et il n t était
pas surprenant -le vendredi soir, au retours de Bernard au foyer,de voir
Léonaxi sermonner son fils sur les avantâ"es du travail surtout sur 1 t
importance pour un honne de ne pas avoir peur de l'effort.
II
voulait bien sûr cormencer nebtre. sous I-s yeux de son gars que celui—ci
devenait de jour en jour plus vieux et qu il devrait prochainenent prendre seg
responsabilités d t honrae.
ñridernnent leg sermons ne duraient
pas longtemps car le f ils s 'en aL1ait
fois sa toilette
faite,à la conquête de possibles
jeunes tilles de son quartier pour
retourner le, lundi matin d B s les premières lueurs du jour à sa
tâche de planteur d t arbres
II faut, dire que ce prenier emploi faisait
parti d projet gouvernemen— tal destiné réduire le ch6raage. II n t avait
donc ri-n de continu.
Aussi une fois contrat, teminé on se
retrouva au début de juin 1973 et parce que Bernard avait fréquenté. 1' école
au début de I t actuelle année scolaire il pu obtenir un poste corme
nétudiant au travail u ' cette fois pour le ministere
transports du Québec.
Sa nouvelle responsabilité : faucher l'herbe sur le bord des
routes.
quelques
semaines plus tard qlors qu i encore une fois la période dispo—
nible de travail se trouvait échue, son père lui obtint un emploi de corn—
missionnaire, chez un épicier local, la Coopérative de St—Siméon, devait placer
les marchandises vendues dans des sacs en papier puis se rendre les déposer
dans les automobiles des clients.
II faut peut—être souli{ÿler qu i
il avait déjà fait ce travail auparavant et pour le même. épicier à des
jeudis et vendr•dig quelques mois plus tôt,
Mais les derniers jours de 1 t été.
vinrent rapidement et avec eux le noment de. la rentrée scolaire.
Bernard s t y rendit et
si la chose. était possible il devrait, suite aux conseils d'orientation de.
son père, essayer ae se diriger vers un domaine technique débouchant sur une
formation professionnelle. Mécanicien par
Mais il n l avait, pas rais leg pieds dans c-tt,e
nouvelle polyvalente. de
Bonaventure que. tout se montra négatif.
Prenièrernent 1 1 anbience
était, on le, comprendra avec Son tempérament goli— taire plus que
mauvaise.
I)euxiènment c m dernier
avait au cours des derniers mois ressentit ce que 1 t on vit quand
on possède de 1 t argent.
II avait commencé à fréquenter quelques discothèques
locales,des hotels où
I t on retrouve des orchestres
Puis il avait aussi une nouve-ùe idée
germé- dans son esprit ;ce11e de devenir le propriétaire d t un grrnnase
de culture physique.
IÆ gérant Gérard Arsenault avait
indirect,ernent approché
pour qu'il occupe 1 t
emploi disponible ce qui n l avait, pas de I t intéresser
de façon sérieuse et concrète,
décision fut nrise le
soir même de la rentrée scolaire abandon—
nerait I t école, et, travaillerait la
Coopérat*ve de
.
Selon lui il était préférable. de
saisir la chance qui s t offrait lui et oc— cuper travail régulier
tandis qu 'avec l'école on n'était nullement assuré d f un résultat
avantageux la fin du cheminement,
Avec la Coopérative il était au moins certain de recevoir
régulièrement un re—
venue.
Pensez donc à 17 ans son fils
possédait
régÙier,å temps
complet, et mieux encore à quelques centaines de pieds seulement de la
résidence fami—
Sa raère
elle et bien,elle aussi était heureuse de voir son fils en quelque sorte
casé.Cependant elle semblait la seule gui pouvait à travers ces heureux
événements entrevoir 1 t avenir et sa réalité et disait : tt C'est
très bien, c t est ün bon début et puis dms un an ou deux tu pourras
raire autre chose, tt
Ceci alors que môme Bemard croyait avoir
trouvé le filon d t or miracle exploi— table durant le, reste de sa
vie
Surtout qu t en cette période
bon nombre d'adultes ne pouvaient se trouver
ploi.
La situation ne restera cependant pag
longtemps ainsi et les premières flangnes d t intérêt ne tarderont
pas à se refroidir.
Bernard était le responsable de I t ai'fichage
des prix,rnise en étalage des pro— duits de façon à ce que les clients voient
bien la marchandise,empaquetage des achats ect.„
Brer toute une foule de responsabilités
nécessaires au bon fonctionnement d t um nngasi.n d 'alimentation.
Dans 1 t enserÀ)1e il
s'acquitait assez bien de sa tâche laquelle était intéres— sante du raoins dans
1 t optique où le, travail en était un d l intérieur et
peu exigeant physiquement
Toutefois
Itadolegcence començait cesser son influence chez ainsi il
connençait, raver d t avenir et à ci
'autres horizons plus prornst,teurs
l.) t une part, il J avait 1 t
espoir d'avoir unjour son propre ('vrmase qui
tenaillait encore et à voir certains de. ses arais s t exiler
les villes minières du
et les autres, et en
revenir avec des saleires cacnés en une seule semaine qui atteijnaient parfois
celui qu'il avait gagné en deux mois de travail à cette fameuse. Coopérative de
cela chicotait par en dedans le je•une employé de
l'alimentation.
Sa décision était finale et serait vers
qu i il
irait à I t av•nir gagier sa vie.
11 s 'était bien rendu compte depuis
les derniers mois que son nouv•l employé, vieux maintenant de presqu t un
an rêvait plus
qu ð à son
tour de trop beaux et grands
pour un simple
employé de magasin.
Des projets bien
irr;alisables mais ce
n t était pas son probl Bme et si le jeune voulait rêver
en couleur et se briser les reins alors il n'y poúvait, rien ,
II lui avait donne sa chance et tant pis s t il
ne la prenait pas.
II faut ajouter ic i à I t
avmtace de la Coopérative de St—Siméon que c 'est
elle la grande responsable de l'orientation générale de la
futur carrière de Bernard au plan professionnel.
19
L t anbiance
du magasin d t a) inentation était très frateme11e et pour les
clients Bernard était un jeune qui avait, un emploi pour ainsi dire pour le
reste de ses jours donc un jeune homme chanceux.
(h pouvait voir régulièrenent Les
clients discuter autant avec lui qu'avec les autrg•s
employés et ceci n t était certainement pas nuisible aux différentes
méditations du futur Journaliste parlementaire 9
Cette
anbiance rurale et chaleureuse de la t;aspésie se reflétait é ryalement
Sur le climat, interne de
et même si parfois on
se jouait des tours pendables entre coL1è¿31es de travail/ finalement on s t
airait bien.
C lest,
donc avec une -Larme à qu til quitta son emploi
de cornis à
l'alimentation de môme. que I t équipe de travail avec qui il s t
était amitié
fortement lié
qux demeurera d t ailleurs au fil des années même
lorsqu t 11 sera devenu journaliste.
familial, ils avaient tous deux planifié un prograrrrne,
d'abordage de la ville
On s ' était aussi rait à 1 t idée
que jamais ce dernier ne serait un rural et gu t il devrait naŒ',er
sa vie cor•me un nomade vc»rageant de ville en ville .
L t idée d t animer
des émissions radiophoniques venait aussi de g•rmer dans 1 t esprit
de
deg suites d t un voya effectué à Shawinigan chez
un de. ses* oncles en constatant que la fille que devait épouser son cousin
avait un Irène animateur de t élévision.
C orÙne
notre cornis d alinentat ion était en
vacances annuell-s et
rallu
en profitait pour
méditer sur son avenir il n 'en pas
plus pour qu il se dise, Si un individu qui est le frère de la
fille que. non cousin va épouser peut faire de La télévision pourquoi est—ce
que moi aussi ne le pourrais—je pas
Le frère en question est un cténorrné Duquet,te travaillent pour la télé— vision de Trois—RiviB res plus drôle de. affaire c t est qu'il n'a jamais su le rôle qu i il avait joué dans la carri B re de. Bernard.
II faut
a f outer à c-la que c'est avec une certaine déception qu
avait constaté qu t il lui serait impossible de s
'associer avec proprié— taire. de
tzmanase de la Mauricie qui avait bi an laissé entendre à notre
jeune gaspésien que s t il voulait un crnnase il lui faudrait d t
abord tra—
vailleret faire p us se. s
o
Ce dernier se prom-t,tait donc en
revanche de s t attaquer ce nouveau bégain;le monde radiophonique,
et de creer Binon inventer la radio
Sept—nes car caractéristique spéciale comme plusieurs de ses
anis Bernarxi croyait bien avoir affaire sur la Côte—Nord à un monde
en pleine expension et, à
peine 1 t âge de sa colonisation.
Ce ne sera cependant, pas le cas et m*rne si notre découvreur en puissance deviendrtŽ présentateur pour la radio de Sept—lles, con aventure dans le monde des conmunications ne fait que de cornencer.
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