lundi 18 décembre 2017

COMMENT JE SUIS DEVENU JOURNALISTE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE




COMMENT JE SUIS DEVENU JOURNALISTE À L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Par Bernard Bujold  (1977)

_________________________________________

Le journalisme est une bien drôle de discipline.
a dit d t elle que c t était un pouvoir social capable de  un peuple et ses idées et de le pousser aRir dans tel ou tel sens.
 a aussi dit des journalistes qu'ils étaient des bons rien provenant de diverses couches de la société, le plus souvent mauvaises,et que ces gens fai— salent du journalisme parce qu a ils étaient incapables de faire quoi que ce soit d 'autre pour gaõler honorablement leur vie. a aussi dit des journalistes qu'ils étaient des bons rien provenant de diverses couches de la société, le plus souvent mauvaises,et que ces gens fai— salent du journalisme parce qu a ils étaient incapables de faire quoi que ce soit d 'autre pour gaõler honorablement leur vie.
Qu e en est—il vrairnent? Je n'en sais encore rien sauf que je, me retrouve à peine âgé de plus de 20 ans journaliste à l'Assemblée nationale du Québec avec comme rôle de surveiller et d'interpréter les agissements de politiciens,fonctionnai— res et de l'ensemble du gouvernement de la province.
Est—ce que je remplis bien cette tâche '? Difficile pour moi de répondre néanmoins  selon mes patrons la réponse est oui.Des patrons qui ont contrôler des médias qui déservent près du million d'auditeurs soit de la radio ou de la télévision.

Ceci est non histoire et la description de tout le cheminement que t ai dû suivre pour en arriver à être correspondant parlementaire.. Je désire cependant avant de  à vous raconter mon voyage personnel, dédier cet ouvrage à tous les jeunes qui le liront et leur dire qu encore aujourd hul il est possible de se réaliser et d'accomplir des choses qui nous semblent d abord impossibleseJe désire cependant avant de  à vous raconter mon voyage personnel, dédier cet ouvrage à tous les jeunes qui le liront et leur dire qu encore aujourd hul il est possible de se réaliser et d'accomplir des choses qui nous semblent d abord impossiblese
enfance de Bernard se déroula donc dans cette ambiance avant tout rurale et elle fut relativenent comparable celle de tout autre garçon qui origine et vit en gaspésieeAvec la différence cependant que dans son cas ses parents le suivaient de très près et le gâtaient énorraénent. était leur seul fils, le. couple Léonard et Anita ne devait avoir leurs autres garçons qu'en 1961 et 62 époque où I ainé serait âgé de 5 ans,et de ce fait come tout enfant unique il était surprotégé par ses parents,II fit ses prenières études de niveau  au couvent de St—Siméon lequel était  l'époque sous l'administration d'une congrégation de Soeurs Ursulines.Selon elles Bernard démontraient certaines facilités,principalement dans élocu— tion verbale ce qu'elles utilisaient d ailleurs lors des séances de théatre amateur.II fit ses prenières études de niveau  au couvent de St—Siméon lequel était  l'époque sous l'administration d'une congrégation de Soeurs Ursulines.

Selon elles Bernard démontraient certaines facilités,principalement dans élocu— tion verbale ce qu'elles utilisaient d t ailleurs lors des séances de théatre amateur.
o           A part 1 t art oratoire il était  habile dans 1 t assirnilation des diverses
o
matièresenseiB1ées conrne le français , les 'histoire, la religion ecto • , Presque toujours premier de classe son entourage reconnaissait le fait qu'il était doué et que probablezrs.nt il occuperait tme fois devenu adulte une quæongue fonction importante. Durant sa septième année Bernard fut élu président de sa classe. Organisé gelon le mêæ, processus qu t une direction élue par suffrage universel, la classe s t était un conseil d t adninistration. L t idée avait été lancée au départ par la responsable de ce niveau scolaire, la me année,Soeur Angeline Bourdage qui voulait ainsi initier les plus vieux élèves du couvent à la vie sociale organisée,



Au début les élèves s 'étaient Ieraent vouloir embarquer dans

Soeur Angeline avait expliqué  montrés rétissants et très peu semblaient  réel— le jeu, que les intéressés devraient passer par toutes les étapes,c t est à dire placer leur nom en lice,effectuer leur petit discourpolitique de façon  convaincante pour que les autres élèves accepd de voter en leurfaveur et enfin bien sûr il y avait le vote de sélection offic: Pour sa part Bernard n g avait pas hésité poser son nom et y asait même mis une certaine fouß.le dans son allocution oti il invitait ses collègues le président. Si on acceptait de le raire il promettait de les aider 
organiser t.me vie de groupe bien soutenue et faisait miroiter divers
 projet qui ne ænquaient pas d intérêt
voyea it ainsi un candidat à la présidence si zélé et s t impliquer directemen 
dans le jeu de Soeur Angeline quelques autres enfants décidèrent d'en raire autant
       Finalement le poste de président rut confié à Bernard et on noma un responsa pour chactm des autres postes à combler;secrétaire ,trésorier et conseillers, Durant son mandat de chef de classe,notre jeune président s t occupa tel qu'il l'avait promis de I t organisation de la vie du groupe 1 t école.
II organisa entre autre ,avec l'aide de la Soeur responsable,un voyage de fin
d t année où toute la classe fit le tour de la gaspésie.
Durant I t année telle   avait,avec l'aide des autres membres du conse vu au déroulement de. divers projets      le Camaval étudiant , les ateliers d'exposition en art plastique de raeme que différents autres événements du gen D'ailleurs en l'attitude de Bemard durant cette année scolaire ressemblait presqu t en tous points celle des six années précédentes,  était élève studieux et une sorte de leader intellectuel pour les autres enfants.
Régulièrement premier de classe l'étude le fascinait du moins un deB•é plus élevé que chez ses
L'ambiance dans laquelle il était    élevée favorisait peut—être aussi ce com— portement car il faut dire que si bien sûr son   familial en était    rurale et  celui des autres enfants,dans son cas précis il y avait une fréquentation  du monde religieux.
la soeur de sa nðre,Ùa.i1ia Cyr,était la servante du curé de St—Siméon l'époque le Chanoine Alphonse
Fortement impliqué dang la vie liturgique de la gaspésie le Chanoine E.vi11e monsieur Mivil.le come on Itappe2ait entre proches,aimait bien Bemard. Sa soeur ,qui habitait également le presbytère n'était pas sans égard face au jeune neveu de la servante.
Tous les trois donc,y  Cyr, gâtaient qui mieux mieux leur protégé et l'occasion on tentait de I t intéresser la vie religieuse.
Mlvn.le plus particulièremaat espérait bien le voir un jour entrèr au cler gé et devenir prêtre.
la fréquentation de ce milieu social était très certainement favorable pour Ber— nard et, mene s t il n'est pas devenu curé de village, son enfance en a été marquée et il en a conservé nombre pour sa vie d'adulte.
 plus de le gâter les Mivi11e le recevaient souvent dffier,le midi à 1 'heure du lunch durant les journées scolaires,ou encore utilisaient ses services pour effectuer de menus travaux de réparation au chalet d t été,travaux qui étaient réa— Lisés avec la participation de son pare Léonard qui agissait contremaître des opérations,
Ce fut même chez les M.iville que Bemard gagna son premier argent de poche véritable.
A l'époque de sa septième année cependant,å la fin du calendrier scolaire, d O importantz changements de personnalité le transformèrent du tout au tout,  passant du niveau primaire celui de secondaire Bernard cornraença peu peu  délaisser les matières scolaires 0
II perdit tout intérêt diriger la vie de et tout ce, qu'il possédait corme civisme et bonnes nnnières il n'en fit du jour au lendemain que presque plus utilisation,tm peu conne s t il eut renier ce, genre d t agisseraents.
Durant les trois années et demie qu'Il passera dans les institut ions scolaires de niveau secondaire, ce rejet du respect social ira continuellement en s t accentuant
Pour 1 t ensei&iement de sa huitième année il avait pu continuer à fréquenter le couvent de St—Siméon mais lorsque vint le moment de sa neuvième année il dû se rendre à Bonaventure,un petit village situé quelques cinq milles 1 t est de façon quotidienne.
C t était d'ailleurs époque où le gouvernement con-aençait à centraliser les élè— ves et l'approche de la fameuse mode des polyvalentes.
Les débuts de Bemard au niveau de la neuvième année furent encore plus mauvais que cewc de 1 t année précédente.

II s t en fallu même da peu à la fin du calendrier pour que la graduation ne soit

pas accordée faute de  suffisamment élevés au plan de la notation des examens II passa cependant deux années Bonaventure,au collège de 1 endroit,ce11eSde 1970 et 71.
De cette époque il conserve un souvenir généralement agréable s 'il était très seul et en grande partie rejeté par les autres étudiants.
n. faut bien sûr souligler le fait qu'il était devenu très indépendant et gu t il n'acceptait que rarement de collaborer avec ses professeurs.
11 se créera toutefois une admiration presque sans borne pour son professeur d '6— ducation physÃae un certain André Beckrich sur qui il tentera un peu de se projeter au plan personnalité.
Ce dénomé Beckrich d t origine étrangère,belge ou suitse,avait servi durant la dernière guerre titre de  spécial.
Ce seul point avait suffit pour convaincre Bernard des aptitudes que possédait son professeur de sport qui véritablement était un maître de la natation, il devien dra d t ailleurs au cours des années suivants un moniteur de réputation nationale du moins au niveau du Québec,et maîtrisait bien la science générale de I ' éducation

 1972 Bemard se rendit Caplan,un petit village situé cette fois quelaues cinq milles de St—Siméon mais I t ouest,pour poursuivre ses études secondaires, précisément sa          année.
IA ce fut  le désastre,
 climat du C.P.E.S. de Caplan, l'école qu t iI avait å fréquenter,fit nettement
déborder son vase et rendu un peu moins de                    moitié du calendrier scolaire pas
il cornença à se rendre compte qu'il échouerait et ne pourrait obtenir la gradua— tione


000

Notons en passant que ce C.P.E.S. était I 'ancienne école régionale de la gaspésie où on y enseigiait, l'agriculture en tant que spécialité.
Faute de candidats en nombre suffisant pour la culture de la terre on avait dû convertir  en maison d t enseignement de niveau secondaire conventionnel.
Durant cette année 1972 était devenu tras agité et il ne pouvait plus aucunement se concentrer gur I f étude des différentes matières inscrites au programme.
Plusieurs des dirigemts de 1 t institution cormencòrent môme à lui conseiller de s t orienter vers un donni-ne moins scientifique,un métier ou encore de  aller passer quelques années sur le marché du travail question de prendre un peu d'expérience pratique de la vie.
Question aussi de laisser l'adolescence passer et les instincts de révoltes dia paraître de sa personnalité.
Cette dernière hypothèse du marché du travail semblait la plus intéressante pou
Bemard d t autant plus qu'il était maintenant âgé de 16 ans,qu t il vouloir être indépendant de I t aide parentale et que de ce rait le besoin d t ar— gent lui aopartenant réellement devenait comme une sorte de nécessité du moins selon ce qu'il pensait.
après quelques semines de réflexions il se décida.
II abandomerait école et cormencerait  sa vies
Le problðæ était  : Où aller et pour faire quoi ?
Qui consentirait prendre ce Jeune individu qui aux premiere contacts n'offrai rien de dégoûtant rien de tellement attirant non plus?
la famille       dans cette affaire d'abandon scolaire n t en avait pres— que ressentit aucun sigle vraiment précis
Pour sa part son père, Léonard,était persuadé que la vie s t apprend en la vivant et il avait bien 1 t intention de laisser ses fils affràflter cette vie et de les voir se débrouiller seul 0
Surtout que depuis les années 67 la famille avait dû se résiãler à envoÿer André,celui qui vient entre Bernard et Ra.W1a1d,dans un institut spécialisé pour sourds,événement qui avait fortement touché Léonard et Anita étaient découragés de I t épreuve que leur envoyait le destino
Aussi Léonard avait laissé son ainé prendre peu de corde du moins au plan scolaire et il ne regardait les résultats qu distance.
De ce fait lorsque celui—ci annonça son intention de commencer travailler o il n'y eut pratiquenent pas de commentaires négatifs part bien sûr les premiè—  res réactions du moment,
Léonard rêvait avant tout pour sa progénitl-re de futurs ælois où ses fils pourraient être en sécurité et desquels pourraient tirer suffisar:raent d t ar— gent pour faire vivre une famille entière.
Fonctiomaire ou com,issionnaire corane il s en trouvait déjà plusieurs autour de lui en gaspésie aurait fait son affaire en tant que paternel,
Quant Anita conïne toute mare qui voit en son fils un simple enfant qu'elle voudrait toujours conserver pnès d t elle,elle n l avait rien redire sur les présents événements qu elle considérait corme nomaux.
A 16 ans on cornence devenir adulte et il faut bien,si on veut un jour élever une famille,comnencer travailler et gagžer de l'argent,
 parle ici de ramille et il faut bien comprendre que le milieu et l'époque dans lesquels évoluait Bernard étaient ruraux.
Généralement les jeunes gens se mariaient vers 19 ou 20 ans.
Plusieurs s t établissaient directeŒnt sur place en gaspésie et assuraient ainsi la relève de la ramille .
Bien sûr il y en avait quelques uns qui se dirigeaient vers les grandes villes, plusieurs même, en ces années 72 un bon nombre demeuraient sur les lieux de leur origine 0
Les idéologies modemes sur la vie de couple et la révoiütion dans 1 t institut du mariage conventiomel n'avaient pas encore fait leur apparition dans cette gaspésie qui encore aujourd T hui est ,sous de nombreux angles,puberte et au stade de sa croissance.
La décision rut donc prise que l'ainé de la famille Léonard Bujold abandonnerait sa fréquentation scolaire,
Le geste rut posé en ma3s de I t année 1973.
II était en onzième année et il avait naintenant I 'assurance gu coulerait sa présente année scolaire.
II n'avait pas décroché la lune comme emploi ses efforts n'avaient tout de même pas été vains,
Suite à une rencontre avec ses amis,un de ceux—ci lui avait conseillé de s l adres— ser au bureau de rnin d c oeuvre sous administration provinciale qui était à pré— parer un projet spécial et pour lequel on avait besoin d 'employés com— Plet du moins pour période de quelques mois 0
11 se rendit au bureau gouvemeræntal en question et il obtint      des disponibles
 devint responsable de la plantation de jeunes pousses d'arbres,
Toutefois disons—le clairenent , responsable ne siU1ii'iait ici rien d t autre gue d t être la personne qui creuse un trou avec une pelle puis place une tige d t arbre dans ce trou.
IComme diraient les mauvaises langues ce n t était pas un travail de premier minis—
tre •  salaire offert était d t environ $115 900 par semaine et il fallait coucher du lundi au vendredi directeraent en 16ret dans les camps qui avaient servis quelques années plus t6t aux bucherons.
Malgré le peu d'intérêt véritable que pouvait susciter pareille responsabilité cette trouvaille était un véritable cadeau de roi pour l'adolescent en croissan— ce et qui en était ses preniòreg expériences


DEUX

Débuts professionnels,
Si planter de jeunes arbustres étáit relativ-xnent payant c-la n t en était pas moins dur physiquer.lent et pour Berryxrd, moralement en plus.
Ce  n'a jamais été un enfant extraordinairement fort au plan physique. Mal jrré le fait qu i il s t était mis à la culture physique depuis queloues temps on ne pouvait le qualifier de Jo•nny Rougeau tt
Sur le plan moral 1.1 a toujours été un inct-i-vidu aimant la solitude et ne se sentant d'aucune façon à I t aise dans un groupe.

II affiche une certaine timidité lorsque vient 1- temps de voir d-s gens étrangers ou mêne connus depuis Ioncu• date,
L t anbimce de groupe des chantiers forestiers n t était donc pas parfait- pour ce jeune adólescent solitaire rLais ce n l esta pas cela qui I t empôcherait de continuer son travail .
Son père pour sa part était tout l'eu tout i'larrune pour ce premier ernploi surtout que la compagnie responsable du projet était la Consolidated Bathûrst la meme cornpaglie„ pour laquell e travaiL1ait lui aussi,
Et il n t était pas surprenant -le vendredi soir, au retours de Bernard au foyer,de voir Léonaxi sermonner son fils sur les avantâ"es du travail surtout sur 1 t importance pour un honne de ne pas avoir peur de l'effort.
II voulait bien sûr cormencer nebtre. sous I-s yeux de son gars que celui—ci devenait de jour en jour plus vieux et qu il devrait prochainenent prendre seg responsabilités d t honrae.
ñridernnent leg sermons ne duraient pas longtemps car le f ils s 'en aL1ait  fois sa toilette faite,à la conquête de possibles
jeunes tilles de son quartier pour retourner le, lundi matin d B s les premières lueurs du jour à sa tâche de planteur d t arbres
II faut, dire que ce prenier emploi faisait parti d   projet gouvernemen— tal destiné     réduire le ch6raage. II n t avait donc ri-n de continu.
Aussi une fois contrat, teminé on se retrouva au début de juin 1973 et parce que Bernard avait fréquenté. 1' école au début de I t actuelle année scolaire il pu obtenir un poste corme nétudiant au travail u ' cette fois pour le ministere transports du Québec.
Sa nouvelle responsabilité : faucher l'herbe sur le bord des routes.

ce n était rien de te LLenent compliqué.
quelques semaines plus tard qlors qu i encore une fois la période dispo— nible de travail se trouvait échue, son père lui obtint un emploi de corn— missionnaire, chez un épicier local, la Coopérative de St—Siméon, devait placer les marchandises vendues dans des sacs en papier puis se rendre les déposer dans les automobiles des clients.
II faut peut—être souli{ÿler qu i il avait déjà fait ce travail auparavant et pour le même. épicier à des jeudis et vendr•dig quelques mois plus tôt,
Mais les derniers jours de 1 t été. vinrent rapidement et avec eux le noment de. la rentrée scolaire.
Bernard s t y rendit et si la chose. était possible il devrait, suite aux conseils d'orientation de. son père, essayer ae se diriger vers un domaine technique débouchant sur une formation professionnelle. Mécanicien par
Mais il n l avait, pas rais leg pieds dans c-tt,e nouvelle polyvalente. de
Bonaventure que. tout se montra négatif.
Prenièrernent 1 1 anbience était, on le, comprendra avec Son tempérament goli— taire plus que mauvaise.
I)euxiènment c m dernier avait au cours des derniers mois ressentit ce que 1 t on vit quand on possède de 1 t argent.
II avait commencé à fréquenter quelques discothèques locales,des hotels où
I t on retrouve des orchestres
Puis il avait aussi une nouve-ùe idée germé- dans son esprit ;ce11e de devenir le propriétaire d t un grrnnase de culture physique.

YÈn effet depuis les derniera mois, i-l s t était mis. à pratiquer le conditionne— nent phy.Ši(N- divers instrunent8 que son père lui avait permis d t arné— nager dans la résidence familiale ainsi que, dans le garage et cequt il espérait le plus    c t était d l avoir un Jour à lui son propre wmnase d entraf— nement et ci t y ent,raxner connercialement d t autres individus. Un peu des studios du Genre 't Yic l'anny's
 à part ces rêveries il y avait aussi I l épicerie locale où,dû à tation de la clientèle I t on avait pris la décision d'engager un employé supplémentaire sur une base. régulière.
IÆ gérant Gérard Arsenault avait indirect,ernent approché  pour qu'il occupe 1 t emploi disponible ce qui n l avait, pas de I t intéresser de façon sérieuse et concrète,  décision fut nrise le soir même de la rentrée scolaire abandon—
nerait I t école, et, travaillerait la Coopérat*ve de  .
Selon lui il était préférable. de saisir la chance qui s t offrait lui et oc— cuper travail régulier tandis qu 'avec l'école on n'était nullement assuré d f un résultat avantageux la fin du cheminement,


Avec la Coopérative il était au moins certain de recevoir régulièrement un re—
venue.
tout cela son pare. fut probablement le, plus heureux,
Pensez donc à 17 ans son fils possédait  régÙier,å temps complet, et mieux encore à quelques centaines de pieds seulement de la résidence fami—
Sa raère elle et bien,elle aussi était heureuse de voir son fils en quelque sorte casé.Cependant elle semblait la seule gui pouvait à travers ces heureux événements entrevoir 1 t avenir et sa réalité et disait : tt C'est très bien, c t est ün bon début et puis dms un an ou deux tu pourras raire autre chose, tt
Ceci alors que môme Bemard croyait avoir trouvé le filon d t or miracle exploi— table durant le, reste de sa vie
Surtout qu t en cette période bon nombre d'adultes ne pouvaient se trouver ploi.

Tout le monde dans la famille Bujold était donc heureux et on peut dire que le était au beau fixe 0
La situation ne restera cependant pag longtemps ainsi et les premières flangnes d t intérêt ne tarderont pas à se refroidir.
Bernard était le responsable de I t ai'fichage des prix,rnise en étalage des pro— duits de façon à ce que les clients voient bien la marchandise,empaquetage des achats ect.„
Brer toute une foule de responsabilités nécessaires au bon fonctionnement d t um nngasi.n d 'alimentation.
Dans 1 t enserÀ)1e il s'acquitait assez bien de sa tâche laquelle était intéres— sante du raoins dans 1 t optique où le, travail en était un d l intérieur et peu exigeant physiquement
Toutefois Itadolegcence començait cesser son influence chez             ainsi il
connençait, raver d t avenir et à ci 'autres horizons plus prornst,teurs
l.) t une part, il J avait 1 t espoir d'avoir unjour son propre ('vrmase qui tenaillait encore et à voir certains de. ses arais s t exiler les villes minières du  et les autres, et en revenir avec des saleires cacnés en une seule semaine qui atteijnaient parfois celui qu'il avait gagné en deux mois de travail à cette fameuse. Coopérative de cela chicotait par en dedans le je•une employé de l'alimentation.
 juin t est sur Le seuil d entrée du rwgasin,v-rs les 8heures 30 et par un beau soleil raatJina•-L qu'il annonça froidement au gérant qu' il partirait aans un délai de deux semaines .
Sa décision était finale et     serait vers  qu i il irait à I t av•nir gagier sa vie.
 réalité le gérant Gérard ArsenauLt n t en fut, pas tellement surpris,
11 s 'était bien rendu compte depuis les derniers mois que son nouv•l employé, vieux maintenant de presqu t un an rêvait plus  qu ð à son tour de trop beaux et grands  pour un simple employé de magasin.
Des projets bien  irr;alisables mais ce n t était pas son probl Bme et si le jeune voulait rêver en couleur et se briser les reins alors il n'y poúvait, rien ,
II lui avait donne sa chance et tant pis s t il ne la prenait pas.
II faut ajouter ic i à I t avmtace de la Coopérative de St—Siméon que c 'est elle la grande responsable de l'orientation générale de la futur carrière de Bernard au plan professionnel.

19

L t anbiance du magasin d t a) inentation était très frateme11e et pour les clients Bernard était un jeune qui avait, un emploi pour ainsi dire pour le reste de ses jours donc un jeune homme chanceux.
(h pouvait voir régulièrenent Les clients discuter autant avec lui qu'avec les autrg•s employés et ceci n t était certainement pas nuisible aux différentes méditations du futur Journaliste parlementaire 9
Cette anbiance rurale et chaleureuse de la t;aspésie se reflétait é ryalement Sur le climat, interne de  et même si parfois on se jouait des tours pendables entre coL1è¿31es de travail/ finalement on s t airait bien.
C lest, donc avec une -Larme à    qu til           quitta                  son emploi
de cornis à l'alimentation de môme. que I t équipe de travail avec qui il s t était amitié
fortement lié qux demeurera d t ailleurs au fil des années même lorsqu t 11 sera devenu journaliste.
à 1 époque. il venait, d avoir 18 ans et avec un de ses amis d en—  Bujold qui malgré le même non de L'ami Lle n g avait, aucun lien
familial, ils avaient tous deux planifié un prograrrrne, d'abordage de la ville
 au plan travail bien sûr.
 .son père malgrrê les prenières rétissances avait finalement appuyé cette idée et on commençait dans sa famille à croire fermement que la ville de Sept—lles serait une exce-LLente viL1e pour que se poursuive 1 t initiation de Bernarx-i t'ace à la vie.
On s ' était aussi rait à 1 t idée que jamais ce dernier ne serait un rural et gu t il devrait naŒ',er sa vie cor•me un nomade vc»rageant de ville en ville .


L t idée d t animer des émissions radiophoniques venait aussi de g•rmer dans 1 t esprit de deg suites d t un voya effectué à Shawinigan chez un de. ses* oncles en constatant que la fille que devait épouser son cousin avait un Irène animateur de t élévision.
C orÙne notre cornis d alinentat ion   était en vacances annuell-s et rallu  en profitait pour méditer sur son avenir il n 'en     pas plus pour qu il     se dise,      Si un individu qui est le frère de la fille que. non cousin va épouser peut faire de La télévision pourquoi est—ce que moi aussi ne le pourrais—je pas

Le frère en question est un cténorrné Duquet,te travaillent pour la télé— vision de Trois—RiviB res          plus drôle de. affaire c t est qu'il n'a jamais su le rôle qu i il avait joué dans la carri B re de. Bernard.
II faut a f outer à c-la que c'est avec une certaine déception qu avait constaté qu t il lui serait impossible de s 'associer avec         proprié— taire. de tzmanase de la Mauricie qui avait bi an laissé entendre à notre jeune gaspésien que s t il voulait un crnnase il lui faudrait d t abord tra—
              vailleret faire     p us se. s  o
Ce dernier se prom-t,tait donc en revanche de s t attaquer ce nouveau bégain;le monde radiophonique, et de creer Binon inventer la radio Sept—nes car caractéristique spéciale comme plusieurs de ses anis Bernarxi croyait bien avoir affaire sur la Côte—Nord à un monde
en pleine expension et, à peine 1 t âge de sa colonisation.
L'oncle dont -il est ici question est Albert Bujold qui a marié Alice Jobin de Québec.Ce dernier est un peu l'intellectuel de la famille Elie et Bernard g t est forternent inspiré de cet oncle qui était inovateuro (h pourrait ra6rne dire que Bernard en est la continuité dans la nouvelle générationeQuant son cousin c t est André Bujold qui a marié Denise Du— guette de Shawinigan,


Ce ne sera cependant, pas le cas et m*rne si notre découvreur en puissance deviendrtŽ présentateur pour la radio de Sept—lles, con aventure dans le monde des conmunications ne fait que de cornencer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire